- croupetons (à)
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⇒CROUPETONS (À), loc. adv.Dans une position accroupie, les fesses reposant sur les talons. Être assis, se mettre, se tenir à croupetons. Et Eugénie, sitôt rentrée, s'était mise au travail, à croupetons sur le parquet (RAMUZ, A. Pache, 1911, p. 114). Un ouvrier tailleur, à croupetons sur son établi (DUHAMEL, Désert Bièvres, 1937, p. 22). Marchant à croupetons, sautant comme des crapauds (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 152).Rem. Enregistré par la plupart des dict. gén. à partir de LITTRÉ, sauf Ac.Prononc. et Orth. :[
] [a-]. BESCH. 1845 enregistre à crouptons, LITTRÉ : à croupeton. Ds la docum. on rencontre les var. : à cropetons (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 188), à croppetons (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 135; BOYLESVE, Leçon d'amour, 1902, p. 229). Étymol. et Hist. Fin XIIe s. a coupeton (Audigier, éd. O. Jodogne, 60). Dér. de croupe; suff. -et et -ons, peut-être sur le modèle de à bouchetons. Fréq. abs. littér. :19. Bbg. ROG. 1965, p. 130.
croupetons (à) [akʀuptɔ̃] loc. adv.ÉTYM. Fin XIIe, à coupeton; à cropeton, XVe; de croupe.❖♦ Dans une position accroupie, les fesses sur les talons. ⇒ Accroupir (s'). || Assis à croupetons. || Se tenir à croupetons (→ Attitude, cit. 9).1 Il revint à la maison, alluma du feu non sans peine et se tint à croupetons, les yeux cuits par la fumée, pour souffler sur la flamme incertaine.G. Duhamel, Chronique des Pasquier, V, p. 85.2 Il était aussi humilié d'être plié nu dans une couverture, à croupetons près du feu et qu'il fallait ça s'il voulait vivre. Or il y avait la liberté de cette jeune femme à conduire à Gap. Il parla du choléra.J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 368.♦ Var. : à cropetons, à croppetons. — Figuré :3 Les vieux chaumes, à cropetonsAutour des vieux clochers d'église,Sont ébranlés sur leurs bâtons (…)Verhaeren, les Villages illusoires, Le vent.❖CONTR. 1. Droit.
Encyclopédie Universelle. 2012.